Comment se portent les Ukrainiens réfugiés au Canada 6 mois après le début de la guerre?

Elle dit souffrir du fait que la guerre continue dans son pays. Nous souffrons et ce n'est pas la première fois que nous souffrons en raison [des Russes], dit-elle.

Mme Kidruk vit à Toronto. Ses parents sont encore dans une petite ville de la région de Zhytomyr, à 200 km de la capitale, Kiev.

Mme Kidruk pense constamment à ceux qui vivent encore en Ukraine. Il y a beaucoup de gens innocents qui meurent. Ils n'ont rien fait. Nous sommes vraiment brisés à l'intérieur de nous, mentionne-t-elle.

« C'est quelque chose que l'on ne pouvait pas imaginer auparavant. On ne pouvait pas imaginer qu'un autre pays pouvait venir et tuer des innocents juste pour prendre possession d’un territoire. »

— Une citation de  Tamara Kidruk

Katerina Yelmanova fixe la caméra.

Katerina Yelmanova explique que la recherche d'un emploi est difficile depuis qu'elle vit au Canada.

Katerina Yelmanova, son fils, ses deux chats et son chien sont arrivés de Kiev il y a 3 mois. Elle affirme que la situation n'est pas facile facile à vivre.

Ce n'est pas facile de partir dans un nouveau pays. C'est vraiment très dur de tout perdre, toute votre vie, tout votre travail.

De tous les membres de sa famille, seuls ses parents sont restés en Ukraine. Ma famille est maintenant éparpillée dans six pays, je crois. Une partie est au Royaume-Uni, en Allemagne, en Pologne et au Japon, explique-t-elle.

Taras Kulish, un avocat canadien d’origine ukrainienne, affirme que ses compatriotes démontrent qu'ils font toujours preuve de détermination à vaincre la guerre.

Les Ukrainiens, la communauté, nous sommes très déterminés, dit-il.

« Au début on vivait beaucoup d'émotions, on était sous le choc, on l’est toujours, mais les gens se sont dirigés plutôt vers l’action. Que ce soit au Canada, en Ukraine ou ailleurs, les gens ne perdent pas espoir. Ils sont convaincus que l'Ukraine va gagner cette guerre. »

— Une citation de  Taras Kulish, avocat canadien d’origine ukrainienne

D'après l’avocat, les Ukrainiens pensent déjà à la reconstruction de leur pays, même si les armes ne se sont pas encore tues.

Les gens sont déjà en train de faire des plans de reconstruction, ils s’organisent pour le volet judiciaire, par exemple comment récupérer les biens et amener les auteurs des crimes devant les tribunaux, déclare-t-il.

Me Kulish appelle ses compatriotes à continuer de soutenir l'effort de guerre. Ne perdez pas l’espoir, vous allez gagner, lance-t-il.

Mme Kidruk demande aux Ukrainiens, où qu’ils se trouvent, de rester forts et être courageux et continuer à soutenir les compatriotes restés au pays.

Elle interpelle aussi la diaspora ukrainienne du Canada sur l’importance de pérenniser la culture ukrainienne dans leurs pays d’accueil.

Ceux qui arrivent au Canada, continuez de parler l’ukrainien, les encourage-t-elle.