Anne-Marie Trickey Radio Canada 8 decembre 2022
La demande ne manque pas pour habiter au nouveau refuge pour les adultes de la communauté LGBTQ+ à Toronto. Une semaine après son ouverture, les responsables du refuge s’attendent à ce qu’il soit au maximum de sa capacité d’ici une semaine.
Depuis son ouverture le 30 novembre, Rebecca Hooton de l’organisme communautaire 519 traite des demandes pour des personnes qui veulent une place dans le nouveau refuge.
En ce moment on discute pour décider qui va avoir une place au refuge. J’imagine qu’on va au maximum de votre capacité bientôt, mais on essaye vraiment de garder des lits en cas d’urgence, explique la responsable des employés en hébergement de l’organisme.
Ce nouveau refuge veut privilégier les réfugiés et les demandeurs d’asile de la communauté LGBTQ+, avec un accent particulier sur les personnes trans.
Pour le moment, 12 places sur 20 sont actuellement comblées dans ce nouveau refuge, qui ne peut pas être identifié pour assurer la sécurité des résidents.
Et selon le directeur du site de l’organisme Homes First, Elton McDuffus, le refuge devrait être au maximum de sa capacité d’ici une semaine.
Les gens qui sont arrivés au refuge sont en train de s’installer et de s’adapter à leur nouvelle résidence. Ça va très bien à date, dit-il.
Le refuge ne compte que 20 places en raison des capacités de l’édifice en question, mais M. McDuffus ajoute que la proximité des résidents facilite un sentiment d’appartenance.
Mais la priorité demeure de trouver des logements permanents pour les résidents du refuge.
Notre but est de trouver des logements pour nos résidents, mais c’est difficile en raison de la crise du logement actuel. Nos résidents peuvent donc rester au refuge pour une durée illimitée en attendant un logement, explique le directeur.
Un endroit important pour les nouveaux arrivants
De son côté, Georgelie Berry de l’organisme Franco-Queer souligne que ce nouveau refuge est une ressource importante pour les nouveaux arrivants de la communauté LGBTQ+.
Ce serait un plus pour les personnes nouvellement arrivées quand on sait que c’est difficile pour eux de savoir ou se loger. Ce refuge est un endroit idéal avec moins de défis d’intégration et ce sera un lieu où ils seront compris, dit-elle.
Même son de cloche du côté d'Andrew Winchur, qui travaille sur place pour l’organisme Homes First.
Plusieurs réfugiés ou demandeurs d’asile de la communauté LGBTQ+ qui viennent au Canada ont tout laissé dans leur pays d’origine et ont vraiment besoin d’un endroit où ils se sentent en sécurité, lance-t-il.
- Winchur croit que ce refuge doit s'imposer comme un modèle pour une longue liste de lieux semblables à Toronto.
C’est aussi ce qu’espère Rebecca Hooton de l’organisme 519.
J’ai pu parler à deux personnes qui se sont rencontrées au refuge la semaine dernière, et elles me disaient qu’elles avaient trouvé un ami, même un frère, dit-elle. D’avoir ça en une semaine, c’est quelque chose de très spécial.
Plus que tout, elle veut s’assurer que le refuge et les programmes associés sont bien faits, pour que cet endroit puisse être un exemple de ce qui devrait être fait dans le futur.