Plan d’action pour les langues officielles: l’été des consultations

l-express.ca •  14 juillet 2022

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) encourage le gouvernement fédéral à «accorder de l’importance au continuum en éducation dans la langue minoritaire, de la petite enfance au postsecondaire» dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles (PALO).

L’organisme porte-parole des Franco-Ontariens voit en l’éducation et l’immigration francophone «deux outils centraux pour venir à bout de la pénurie chronique de main-d’œuvre francophone et bilingue dans la province».

4,5 milliards $ ?

Le Plan quinquennal est un cadre d’appui financier à plusieurs organisations francos hors Québec et anglos au Québec. Le Plan actuel totalise 2,7 milliards $. Le prochain (2023-28) pourrait atteindre 4,5 milliards $, selon des gens qui suivent ce dossier de près.

Il finance également des accords de livraison de services publics avec les provinces. Cinq ministères fédéraux y sont plus étroitement associés: Patrimoine canadien, Emploi et Développement social, Santé, Immigration et Justice.

Leadership, immigration, culture

Selon l’AFO, ses chapitres régionaux autonomes (les ACFOs), les organismes «racialisés» francophones et des centres culturels ont besoin de plus d’argent dans le futur Plan.

«Les 17 ACFOs se partagent moins de 800 000 $ en fonds de programmation. Un seul organisme racialisé reçoit annuellement plus de 35 000 $.» La situation de plusieurs centres culturels serait «précaire».

La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a commencé des consultations pancanadiennes sur le prochain Plan d’action en mai dernier. Elles se termineront le 31 août.

Pérennité des communautés francophones

«Il est essentiel que le gouvernement se dote d’une vision qui assurera la pérennité des communautés francophones en situation minoritaire», a déclaré Carol Jolin, le président de l’AFO.

«Notre population franco-ontarienne est en croissance, mais son poids démographique a continué de diminuer.»

Francophonie économique

«La pénurie de main-d’œuvre est le principal frein à l’épanouissement du français dans la province. Elle a des effets partout: dans les secteurs privés et gouvernementaux. Elle est présente dans plusieurs champs d’activités.»

Le français est pourtant «un atout économique et social indéniable pour la province», affirme Calon Jolin. «Le plan d’action peut nous aider à créer le climat dont nous avons besoin pour que le français s’épanouisse en Ontario.»

Le PALO et la LLO

Parallèlement à l’élaboration du Plan d’action, la ministre Ginette Petitpas Taylor pilote une modernisation de la Loi sur les langues officielles du Canada. Son projet de loi C-13 devrait être adopté au Parlement à l’automne.