Réconciliation avec les Autochtones : « prendre conscience de ses choix » comme citoyen




June 22, Toronto

Comment établir une meilleure relation avec les communautés autochtones dans l'esprit de la réconciliation? Certains Canadiens y réfléchissent, mais sont freinés dans leurs démarches par la crainte de faire de faux pas, déplorent des intervenants autochtones qui encouragent au quotidien chaque personne à faire sa part par divers moyens.

Le Métis Christian Pilon parcourt le Canada depuis plusieurs années pour faire découvrir son héritage culturel autochtone.

Il déplore que malgré toute l’information qui est sortie, il y [ait] des gens qui ne connaissent toujours pas [l’]histoire des [peuples autochtones], la vérité ou juste possiblement un brin de vérité.

Il y a bien des gens qui ne connaissent pas nos noms originaux, ne savent pas comment séparer Premières Nations, Métis et Inuit, ils pensent que c’est la même chose et ce ne l’est pas même si on est tous Autochtones, relate-t-il.

Et cette ignorance ne s’explique pas toujours par un manque d’intérêt, selon le conférencier, qui remet en cause des stéréotypes extrêmement négatifs véhiculés par certains médias.

C’est toujours le côté négatif, c’est très rarement le côté positif, et c’est ça la perception qu’ont les gens qui fait en sorte qu’ils ont encore plus peur de nous, ils ont tellement peur de dire les mauvaises choses, de poser les mauvaises questions, explique M. Pilon.

Ces fausses représentations mettent à mal la réconciliation, regrette-t-il.

En 2015, la Commission de vérité et réconciliation a émis 94 appels à l’action qui s’adressent largement aux gouvernements et institutions.

Leur mise en place requiert donc des changements systémiques, reconnaît Christian Pilon, qui rappelle tout de même qu’il y a bien des choses accessibles par lesquelles quiconque peut fournir sa part d'efforts.