Des aînés et des nouveaux arrivants s’allient pour favoriser l’inclusion

Radjaa Abdelsadok Radio Canada 27 janvier 2023

La Fédération des aînés de la francophonie manitobaine (FAFM) a organisé une discussion, jeudi soir, pour savoir comment les aînés peuvent agir pour faciliter l'intégration des nouveaux arrivants au Manitoba.

Une trentaine de personnes se sont réunies dans le sous-sol de la cathédrale de Saint-Boniface, pour discuter des enjeux autour de la culture et de l’identité.

La coordinatrice de projets à la FAFM, Nadège Tuo, explique que cette discussion fait partie du projet d’inclusion des nouveaux arrivants soutenu financièrement par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Elle ajoute que lors de cette rencontre, il y avait une belle diversité, assez représentative du Manitoba, avec notamment des Franco-Manitobains, des personnes métisses et des nouveaux arrivants.

Renforcer le lien social pour éviter l’isolement

Plusieurs personnes ont insisté sur l'importance de faire le premier pas pour aller vers l’autre, malgré les différences qui existent.

Mère de famille originaire de Guiné Conakry, Hadja Aissatou Diallo assiste pour la quatrième fois à un événement dans le cadre de ce projet pour l’inclusion.

Ici je rencontre des personnes qui parlent le français et qui sont de ma génération. C'est très important, ces rencontres-là, car tu sens que tu es à ta place, affirme-t-elle avec fierté.

Hadja Aissatou Diallo ajoute que les personnes âgées sont des ressources non seulement pour les nouveaux arrivants, mais aussi pour toute la communauté dans la province.

Nadège Tuo partage ce sentiment et estime qu’il ne faudrait pas que les personnes âgées se sentent inutiles car leur avis est important.

Même si les aînés qui ont assisté à cette rencontre se réjouissent de cette soirée d’échanges, plusieurs, comme Marie Feunez, veulent poursuivre la réflexion en espérant que des actions concrètes verront le jour.

On a tous des pensées, mais qu’est-ce qui est fait pour passer à l'action? En tant qu’aînée franco-manitobaine, j’aimerais qu’on me le dise, affirme Marie Feunez.